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Les dessous de l'affaire Johnny Par Renaud Revel, publié le 06/01/2010 à 12:02 - mis à jour le 06/01/2010 à 18:10
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HALLYDAY AND CO forum sur Johnny :: JOHNNY HALLYDAY..THE KING :: RETRO..NEWS..ACTUALITES..PRESSE PEOPLE
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Les dessous de l'affaire Johnny Par Renaud Revel, publié le 06/01/2010 à 12:02 - mis à jour le 06/01/2010 à 18:10
Pendant que la France vivait en direct le calvaire de sa star à Los Angeles, une autre histoire se déroulait en coulisses. En jeu : la santé d'un patient hors normes et la suite d'une carrière aux lourds intérêts financiers. En vedette : un producteur dont l'étoile pâlit et un clan où monte celle de David Hallyday, "l'héritier".
D'un Noël l'autre, la vie bascule. Le 24 décembre 2008, Johnny Hallyday réveillonne en famille - et avec son producteur, Jean-Claude Camus - à l'hôtel Métropole de Hanoi : Laeticia tient dans ses bras leur deuxième bébé, tout juste adopté sur place. Le 24 décembre 2009, toujours entouré des siens, c'est en convalescent, en miraculé même, que Johnny a franchi un Noël qu'il a bien failli ne jamais voir...
L'histoire débute dans un hôpital huppé de Los Angeles, le Cedars-Sinai, le 9 décembre. Une blonde élancée prénommée Laeticia accompagne le fauteuil roulant d'un routard en bout de course. Ce Français peu fringant, au visage crayeux, est un quidam pour l'administration américaine. Nom : Smet. Prénom : Jean-Philippe. Date de naissance : 15 juin 1943. Mais pour les journalistes qui campent très vite devant l'hôpital, c'est "Johnny", "bête de scène" qui irradiait, six mois plus tôt, le Stade de France : star volcanique, public en feu.
Dans cette histoire, il est question d'un corps saccagé par la douleur ; star du rock aux 1 000 vies et aux 100 millions d'albums, Johnny est aussi un simple patient, victime à 66 ans d'une infection postopératoire. Dans cette histoire, il est aussi question, très vite, du rôle joué par un médecin à la réputation controversée, le Dr Delajoux : boucher ou bouc émissaire ? Dans cette histoire, il est surtout question d'intérêts financiers considérables, autour d'une tournée compromise, ducrépuscule d'un producteur, Jean-Claude Camus et de la prise de pouvoir, au sein du clan, par David Hallyday. Dans cette histoire, il est question, enfin, de l'émotion de plusieurs centaines de milliers de fans et d'un chef d'Etat, ami du vieux rockeur, obligé de prendre la parole à la tribune d'un sommet européen, à Bruxelles, pour rassurer la Nation : non, la Voix de la France n'est pas mourante...
Tout aussi épique, mais à l'échelle française, l'affaire Hallyday, c'est un peu l'affaire Michael Jackson. "Notre Johnny national", visage mangé par les cernes et bouc de Tatar, s'est échoué sur la table d'opération d'un chirurgien français ami des stars, Stéphane Delajoux, pour résorber une hernie discale. En pointant son scalpel sur les vertèbres de la star, le 26 novembre 2009, à la clinique internationale du Parc Monceau, à Paris, ce praticien play-boy ne pensait pas déclencher une telle tornade... L'affaire est d'autant plus rocambolesque que le médecin en question est lié par son frère à Laura Smet, fille du chanteur : il a d'ailleurs trouvé refuge chez elle durant les folles journées où il se sentait traqué... La justice est saisie, qui devra dire s'il y a eu, et à quel moment, erreur médicale. Un neurochirurgien et un infectiologue ont été désignés à cet effet par le tribunal de grande instance de Paris. Ce que demandait l'entourage du chanteur... lequel pourrait s'en mordre les doigts : les médecins vont examiner aussi le mode de vie du malade et remonter assez loin dans son passé sanitaire. Ames sensibles s'abstenir... Une preuve ? Les chirurgiens du Cedars-Sinai ont intimé à Hallyday l'ordre de cesser immédiatement de boire et de fumer, sous peine d'un décès rapide...
A peine sorti du coma, il lance à son épouse : "On se casse quand ?"
Johnny, l'homme aux 40 disques d'or, l'a écrit à la justice : "J'ai côtoyé la mort." Serait-il, pour la première fois, conscient de la gravité de son état ? Pour lui prouver que le pire n'était pas loin, que cette éclipse a bien failli se transformer en éternité, David a pris des photos, les seules, de son père gisant intubé sur son lit de souffrance. Johnny a-t-il été impressionné à la vue de ces clichés ? Pas le moins du monde. A peine sorti du coma dans lequel les médecins l'ont plongé, l'éternel rescapé de la vie fredonne trois notes, se redresse puis lance à son épouse : "On se casse quand ?" Et, la veille de Noël, le chanteur a pris d'un pas hésitant la poudre d'escampette, suivi par un véritable hôpital ambulant...
Même pas peur. Le patient Hallyday est hors normes. Quelques semaines plus tôt, dans sa chambre de la clinique du Parc Monceau, ses proches le surprennent en train de fumer comme un sapeur, alors qu'il sort tout juste du bloc opératoire. A ses intimes, qui le lui reprochent et relaient les réprobations des médecins, l'artiste réplique : "Je suis Johnny Hallyday et je les emmerde !" Johnny ? Une star trop occupée à vivre : ni la mort ni les siens ne mettront le nez dans ses affaires. Un mandarin de l'Hôpital américain de Neuilly l'a lui-même concédé à la famille, venue quelques mois plus tôt demander, après le traitement de son cancer du colon, un peu d'autorité médicale dans l'espoir de raisonner le malade : "Tout de même, c'est Johnny Hallyday, je ne peux pas lui parler comme ça..."
Jamais aussi célébrée que lors de sa tournée d'adieux, "l'Idole des jeunes", depuis ses ennuis de santé, partage avec Jacques Chirac les sommets du hit-parade de la popularité. La France est ainsi : c'est dans le fossé ou au rancart qu'on les préfère et qu'on les adule ! Cela n'en rend pas moins "compliqué" le patient Jean-Philippe Smet, comme le soupirent les membres du corps médical. Sa hernie discale ? Une bricole, un "hochet pour les médias", souffle celui qui a appris à cohabiter avec ses douleurs. C'est pourquoi, le lendemain même de l'intervention, Johnny file à l'anglaise de la clinique du Parc Monceau. Patatras ! A son domicile de Marnes-la-Coquette, il chute lourdement et la plaie se rouvre : ne voulant pas retourner à l'hôpital, il convoque le Dr Stéphane Delajoux et lui demande de lui poser quelques points de suture. Le praticien s'exécute. Puis, fort d'un mail adressé dans la foulée par un autre de ses médecins traitants, qui l'autorise à prendre un avion, le considérant comme sorti d'affaire, Hallyday décide de rejoindre Los Angeles. Johnny a-t-il signé la moindre décharge au bénéfice de la clinique ? Certains proches l'assurent, d'autres doutent, et les avocats des deux parties estiment que cet élément relève du secret médical... L'existence de cette pièce sera l'une des clefs de la guerre entre le chanteur, ses producteurs, les assureurs, Stéphane Delajoux... et leurs avocats. En tout cas, Johnny n'a pas écouté ceux qui lui rappellent que l'une des clauses de son contrat d'assurance lui interdit d'embarquer sur un vol long-courrier en période de tournée. Impossible, ici encore, de raisonner ce mystique de la vie...
"L. A.", cité des Anges, sera un enfer. Le service des urgences du Cedars-Sinai diagnostique l'infection, confirmée ensuite par des médecins français dépêchés sur place, qui évoqueront la piste d'un accident nosocomial. Jean-Claude Camus est le premier à s'inquiéter. Une crainte tellurique pour cette figure excentrique du show-business, qui parie à quitte ou double sur chaque épisode de la carrière de Johnny. Jean-Claude Camus attaque d'emblée Delajoux et parle de "massacre" à propos de l'intervention du chirurgien. Pas d'émotion ici, du business : pour le producteur, le praticien est celui qui devra porter, face aux compagnies d'assurances, l'entière responsabilité des ennuis de santé du chanteur - et donc les conséquences financières d'une fin de carrière prématurée ou, au mieux, d'une tournée ajournée.
Aussi, quand Jean-Claude Camus se rapproche du pool d'assureurs emmené par le groupe Pont Neuf, un grand courtier de la place, garde-fou de longue date de la carrière de Johnny, c'est pour charger Delajoux, qui décide de porter plainte. Parallèlement, Camus engage une partie serrée avec ces mêmes compagnies, qu'il enjoint de ne pas lâcher l'artiste, dont la tournée est assurée à hauteur de 30 millions d'euros, dont 10 pour les deuxième et troisième parties, entre la fin septembre 2009 et la mi-février 2010. L'argument est habile : elles auraient beaucoup à perdre, en termes d'image, si on apprenait qu'elles n'ont pas soutenu la star dont la ruine et la sortie ratée leur seraient alors imputées. Quelques assureurs en costume gris priveraient Johnny des adieux qu'il mérite ? Impensable... Au nom des intérêts du clan Hallyday et des siens, Camus conseille même aux proches du chanteur, à commencer par Laeticia, de ne pas dire à la presse un mot qui puisse laisser penser que la tournée et, plus encore, la carrière de Johnny, seraient menacées. Tactique efficace : les assureurs décident de respecter pour l'heure leurs engagements. A plus long terme, tout dépendra des conclusions des médecins-experts.
La vie de Johnny n'étant plus en danger - il a même visité, le 2 janvier, sa villa en construction à Beverly Hills - c'est désormais la question essentielle : remettra-t-il, un jour, les pieds sur une scène ? "Très vite", a tenu à annoncer Jean-Claude Camus, sitôt son poulain sorti du Cedars-Sinai, laissant pantois les proches de l'artiste, incapables alors de faire le moindre pronostic. Aujourd'hui, même les intimes en conviennent : Johnny récupère vite, il remontera sur les planches. Certes, mais quand et dans quel état physique ? Mystère. "Pas avant l'été : l'avion lui est interdit", précise un témoin. Ce sera la dernière bataille du clan Hallyday : que ces adieux soient l'apothéose d'un demi-siècle de carrière et non un synonyme de banqueroute. Qu'à la fin la musique triomphe, même si le "fric" impose sa loi au passage.
Car, backstage, tout n'est désormais qu'une affaire de gros sous. Commencé au printemps 2009, le Tour 66 devait être l'épilogue en fanfare d'une carrière plaquée or : 93 dates de concert et une addition en forme de jackpot pour Camus. Six mois plus tard, le pactole ressemble à de la monnaie de singe. A elles seules, les 21 dates restantes du Tour 66, si elles n'étaient pas honorées par Johnny, se traduiraient par une perte de 12 millions d'euros, dont 6 millions d'euros pour l'artiste. Car Hallyday et Camus sont embarqués sur le même radeau : comme à l'accoutumée, le chanteur intervient pour 20 % du coût de sa tournée et Camus pour les 80 % restants. S'ajoute à cela la constitution d'une holding par laquelle Johnny Hallyday ferait transiter le capital investi dans ce Tour 66, société dont il ne détiendrait que 1 % du capital. Résident suisse depuis 2007, l'artiste a sans doute vu dans ce montage sophistiqué des avantages fiscaux.
Une communication de crise jugée "désastreuse" par la famille
Quelle que soit la forme de l'ultime show de Johnny, Jean-Claude Camus en sera-t-il le Monsieur Loyal ? Sortira-t-il indemne ou en disgrâce du psychodrame actuel ? Beaucoup lui contestent ouvertement, désormais, une influence jugée démesurée. Sa communication de crise durant les heures fatidiques est considérée comme "désastreuse" par la famille et pourrait signer une rupture déjà frôlée à plusieurs reprises. Ainsi, il y a presque un an, Johnny Hallyday manque se séparer de lui, après que le conseiller fiscal d'André Baudou (son beau-père) a mis son nez dans les méandres de "l'entreprise Hallyday" et décrypté la gestion de Jean-Claude Camus. Ce dernier s'en agace, au point de menacer Johnny d'un divorce par avocats interposés. Le chanteur plie et c'est le jeune fiscaliste qui est désavoué. Camus est solide, Camus est habile, Camus est partout. L'homme a un réel talent. "Il ne sait ni lire ni écrire, confie, vachard, l'un de ses familiers, mais c'est un formidable organisateur de spectacles." Mais, là encore, son étoile pâlit : en juillet 2009, Johnny assiste au concert de U2 au Stade de France et repart furieux : le show dépassait le sien, c'est d'un tel spectacle qu'il rêvait pour ses adieux...
D'un Noël l'autre, la vie bascule. Le 24 décembre 2008, Johnny Hallyday réveillonne en famille - et avec son producteur, Jean-Claude Camus - à l'hôtel Métropole de Hanoi : Laeticia tient dans ses bras leur deuxième bébé, tout juste adopté sur place. Le 24 décembre 2009, toujours entouré des siens, c'est en convalescent, en miraculé même, que Johnny a franchi un Noël qu'il a bien failli ne jamais voir...
L'histoire débute dans un hôpital huppé de Los Angeles, le Cedars-Sinai, le 9 décembre. Une blonde élancée prénommée Laeticia accompagne le fauteuil roulant d'un routard en bout de course. Ce Français peu fringant, au visage crayeux, est un quidam pour l'administration américaine. Nom : Smet. Prénom : Jean-Philippe. Date de naissance : 15 juin 1943. Mais pour les journalistes qui campent très vite devant l'hôpital, c'est "Johnny", "bête de scène" qui irradiait, six mois plus tôt, le Stade de France : star volcanique, public en feu.
Dans cette histoire, il est question d'un corps saccagé par la douleur ; star du rock aux 1 000 vies et aux 100 millions d'albums, Johnny est aussi un simple patient, victime à 66 ans d'une infection postopératoire. Dans cette histoire, il est aussi question, très vite, du rôle joué par un médecin à la réputation controversée, le Dr Delajoux : boucher ou bouc émissaire ? Dans cette histoire, il est surtout question d'intérêts financiers considérables, autour d'une tournée compromise, ducrépuscule d'un producteur, Jean-Claude Camus et de la prise de pouvoir, au sein du clan, par David Hallyday. Dans cette histoire, il est question, enfin, de l'émotion de plusieurs centaines de milliers de fans et d'un chef d'Etat, ami du vieux rockeur, obligé de prendre la parole à la tribune d'un sommet européen, à Bruxelles, pour rassurer la Nation : non, la Voix de la France n'est pas mourante...
Tout aussi épique, mais à l'échelle française, l'affaire Hallyday, c'est un peu l'affaire Michael Jackson. "Notre Johnny national", visage mangé par les cernes et bouc de Tatar, s'est échoué sur la table d'opération d'un chirurgien français ami des stars, Stéphane Delajoux, pour résorber une hernie discale. En pointant son scalpel sur les vertèbres de la star, le 26 novembre 2009, à la clinique internationale du Parc Monceau, à Paris, ce praticien play-boy ne pensait pas déclencher une telle tornade... L'affaire est d'autant plus rocambolesque que le médecin en question est lié par son frère à Laura Smet, fille du chanteur : il a d'ailleurs trouvé refuge chez elle durant les folles journées où il se sentait traqué... La justice est saisie, qui devra dire s'il y a eu, et à quel moment, erreur médicale. Un neurochirurgien et un infectiologue ont été désignés à cet effet par le tribunal de grande instance de Paris. Ce que demandait l'entourage du chanteur... lequel pourrait s'en mordre les doigts : les médecins vont examiner aussi le mode de vie du malade et remonter assez loin dans son passé sanitaire. Ames sensibles s'abstenir... Une preuve ? Les chirurgiens du Cedars-Sinai ont intimé à Hallyday l'ordre de cesser immédiatement de boire et de fumer, sous peine d'un décès rapide...
A peine sorti du coma, il lance à son épouse : "On se casse quand ?"
Johnny, l'homme aux 40 disques d'or, l'a écrit à la justice : "J'ai côtoyé la mort." Serait-il, pour la première fois, conscient de la gravité de son état ? Pour lui prouver que le pire n'était pas loin, que cette éclipse a bien failli se transformer en éternité, David a pris des photos, les seules, de son père gisant intubé sur son lit de souffrance. Johnny a-t-il été impressionné à la vue de ces clichés ? Pas le moins du monde. A peine sorti du coma dans lequel les médecins l'ont plongé, l'éternel rescapé de la vie fredonne trois notes, se redresse puis lance à son épouse : "On se casse quand ?" Et, la veille de Noël, le chanteur a pris d'un pas hésitant la poudre d'escampette, suivi par un véritable hôpital ambulant...
Même pas peur. Le patient Hallyday est hors normes. Quelques semaines plus tôt, dans sa chambre de la clinique du Parc Monceau, ses proches le surprennent en train de fumer comme un sapeur, alors qu'il sort tout juste du bloc opératoire. A ses intimes, qui le lui reprochent et relaient les réprobations des médecins, l'artiste réplique : "Je suis Johnny Hallyday et je les emmerde !" Johnny ? Une star trop occupée à vivre : ni la mort ni les siens ne mettront le nez dans ses affaires. Un mandarin de l'Hôpital américain de Neuilly l'a lui-même concédé à la famille, venue quelques mois plus tôt demander, après le traitement de son cancer du colon, un peu d'autorité médicale dans l'espoir de raisonner le malade : "Tout de même, c'est Johnny Hallyday, je ne peux pas lui parler comme ça..."
Jamais aussi célébrée que lors de sa tournée d'adieux, "l'Idole des jeunes", depuis ses ennuis de santé, partage avec Jacques Chirac les sommets du hit-parade de la popularité. La France est ainsi : c'est dans le fossé ou au rancart qu'on les préfère et qu'on les adule ! Cela n'en rend pas moins "compliqué" le patient Jean-Philippe Smet, comme le soupirent les membres du corps médical. Sa hernie discale ? Une bricole, un "hochet pour les médias", souffle celui qui a appris à cohabiter avec ses douleurs. C'est pourquoi, le lendemain même de l'intervention, Johnny file à l'anglaise de la clinique du Parc Monceau. Patatras ! A son domicile de Marnes-la-Coquette, il chute lourdement et la plaie se rouvre : ne voulant pas retourner à l'hôpital, il convoque le Dr Stéphane Delajoux et lui demande de lui poser quelques points de suture. Le praticien s'exécute. Puis, fort d'un mail adressé dans la foulée par un autre de ses médecins traitants, qui l'autorise à prendre un avion, le considérant comme sorti d'affaire, Hallyday décide de rejoindre Los Angeles. Johnny a-t-il signé la moindre décharge au bénéfice de la clinique ? Certains proches l'assurent, d'autres doutent, et les avocats des deux parties estiment que cet élément relève du secret médical... L'existence de cette pièce sera l'une des clefs de la guerre entre le chanteur, ses producteurs, les assureurs, Stéphane Delajoux... et leurs avocats. En tout cas, Johnny n'a pas écouté ceux qui lui rappellent que l'une des clauses de son contrat d'assurance lui interdit d'embarquer sur un vol long-courrier en période de tournée. Impossible, ici encore, de raisonner ce mystique de la vie...
"L. A.", cité des Anges, sera un enfer. Le service des urgences du Cedars-Sinai diagnostique l'infection, confirmée ensuite par des médecins français dépêchés sur place, qui évoqueront la piste d'un accident nosocomial. Jean-Claude Camus est le premier à s'inquiéter. Une crainte tellurique pour cette figure excentrique du show-business, qui parie à quitte ou double sur chaque épisode de la carrière de Johnny. Jean-Claude Camus attaque d'emblée Delajoux et parle de "massacre" à propos de l'intervention du chirurgien. Pas d'émotion ici, du business : pour le producteur, le praticien est celui qui devra porter, face aux compagnies d'assurances, l'entière responsabilité des ennuis de santé du chanteur - et donc les conséquences financières d'une fin de carrière prématurée ou, au mieux, d'une tournée ajournée.
Aussi, quand Jean-Claude Camus se rapproche du pool d'assureurs emmené par le groupe Pont Neuf, un grand courtier de la place, garde-fou de longue date de la carrière de Johnny, c'est pour charger Delajoux, qui décide de porter plainte. Parallèlement, Camus engage une partie serrée avec ces mêmes compagnies, qu'il enjoint de ne pas lâcher l'artiste, dont la tournée est assurée à hauteur de 30 millions d'euros, dont 10 pour les deuxième et troisième parties, entre la fin septembre 2009 et la mi-février 2010. L'argument est habile : elles auraient beaucoup à perdre, en termes d'image, si on apprenait qu'elles n'ont pas soutenu la star dont la ruine et la sortie ratée leur seraient alors imputées. Quelques assureurs en costume gris priveraient Johnny des adieux qu'il mérite ? Impensable... Au nom des intérêts du clan Hallyday et des siens, Camus conseille même aux proches du chanteur, à commencer par Laeticia, de ne pas dire à la presse un mot qui puisse laisser penser que la tournée et, plus encore, la carrière de Johnny, seraient menacées. Tactique efficace : les assureurs décident de respecter pour l'heure leurs engagements. A plus long terme, tout dépendra des conclusions des médecins-experts.
La vie de Johnny n'étant plus en danger - il a même visité, le 2 janvier, sa villa en construction à Beverly Hills - c'est désormais la question essentielle : remettra-t-il, un jour, les pieds sur une scène ? "Très vite", a tenu à annoncer Jean-Claude Camus, sitôt son poulain sorti du Cedars-Sinai, laissant pantois les proches de l'artiste, incapables alors de faire le moindre pronostic. Aujourd'hui, même les intimes en conviennent : Johnny récupère vite, il remontera sur les planches. Certes, mais quand et dans quel état physique ? Mystère. "Pas avant l'été : l'avion lui est interdit", précise un témoin. Ce sera la dernière bataille du clan Hallyday : que ces adieux soient l'apothéose d'un demi-siècle de carrière et non un synonyme de banqueroute. Qu'à la fin la musique triomphe, même si le "fric" impose sa loi au passage.
Car, backstage, tout n'est désormais qu'une affaire de gros sous. Commencé au printemps 2009, le Tour 66 devait être l'épilogue en fanfare d'une carrière plaquée or : 93 dates de concert et une addition en forme de jackpot pour Camus. Six mois plus tard, le pactole ressemble à de la monnaie de singe. A elles seules, les 21 dates restantes du Tour 66, si elles n'étaient pas honorées par Johnny, se traduiraient par une perte de 12 millions d'euros, dont 6 millions d'euros pour l'artiste. Car Hallyday et Camus sont embarqués sur le même radeau : comme à l'accoutumée, le chanteur intervient pour 20 % du coût de sa tournée et Camus pour les 80 % restants. S'ajoute à cela la constitution d'une holding par laquelle Johnny Hallyday ferait transiter le capital investi dans ce Tour 66, société dont il ne détiendrait que 1 % du capital. Résident suisse depuis 2007, l'artiste a sans doute vu dans ce montage sophistiqué des avantages fiscaux.
Une communication de crise jugée "désastreuse" par la famille
Quelle que soit la forme de l'ultime show de Johnny, Jean-Claude Camus en sera-t-il le Monsieur Loyal ? Sortira-t-il indemne ou en disgrâce du psychodrame actuel ? Beaucoup lui contestent ouvertement, désormais, une influence jugée démesurée. Sa communication de crise durant les heures fatidiques est considérée comme "désastreuse" par la famille et pourrait signer une rupture déjà frôlée à plusieurs reprises. Ainsi, il y a presque un an, Johnny Hallyday manque se séparer de lui, après que le conseiller fiscal d'André Baudou (son beau-père) a mis son nez dans les méandres de "l'entreprise Hallyday" et décrypté la gestion de Jean-Claude Camus. Ce dernier s'en agace, au point de menacer Johnny d'un divorce par avocats interposés. Le chanteur plie et c'est le jeune fiscaliste qui est désavoué. Camus est solide, Camus est habile, Camus est partout. L'homme a un réel talent. "Il ne sait ni lire ni écrire, confie, vachard, l'un de ses familiers, mais c'est un formidable organisateur de spectacles." Mais, là encore, son étoile pâlit : en juillet 2009, Johnny assiste au concert de U2 au Stade de France et repart furieux : le show dépassait le sien, c'est d'un tel spectacle qu'il rêvait pour ses adieux...
Re: Les dessous de l'affaire Johnny Par Renaud Revel, publié le 06/01/2010 à 12:02 - mis à jour le 06/01/2010 à 18:10
A chaque époque de sa vie, Johnny eut ses courtisans, qu'il finit par oublier, au fil de ses humeurs et d'autres rencontres. Il y eut aussi des Mazarin successifs dans cette cour et les "johnnyologues", qui en observent depuis des années le ballet, n'ont jamais réussi à faire la part des revirements stratégiques et celle de la foucade... Jean Pons, le premier vrai producteur de Johnny, jusqu'à la fin des années 1970 ; Gill Paquet, fidèle attaché de presse disparu en 1996 ; au milieu des années 1990, André Baudou, père de Laeticia, encombrant beau-papa éloigné pour avoir embarqué son gendre dans des investissements hasardeux. S'ajoutent à la liste Daniel Vaconsin, avocat de Johnny Hallyday durant dix-huit ans, ou encore Gilbert Coullier, producteur évincé par Jean-Claude Camus. Qui sera demain le nouveau Mazarin de Marnes-la-Coquette ?
Faire le ménage dans l'entourage de ce "père hors pair"
La famille voudrait voir Johnny tourner la page Camus - et d'autres. Depuis plusieurs années, excédée par l'emprise des entourages, elle attend son heure, Sylvie Vartan et David Hallyday en tête. En mai 2009, déjà, on frôle le pugilat dans les coulisses du Stade de France, lors du premier des trois concerts de Johnny, auquel participe son fils. Dans les salons VIP, un ami d'enfance et associé de David Hallyday, Cyril Viguier, manque d'en venir aux mains avec Camus, lui reprochant de mépriser la carrière du fils de l'artiste, de le déconsidérer aux yeux du métier et de le couper de son père. Après tout, Sang pour Sang, l'album que "Hallyday junior" a signé pour "Hallyday senior", n'a-t-il pas été le plus gros succès de sa carrière ? Et David ne s'est-il pas fait un prénom en vendant, sans bruit, plus de 10 millions de disques à travers le monde ? Etonnamment, pourtant, père et fils ont toujours mené carrières à part. Quand Johnny claque avec fracas, en 2003, la porte d'Universal, après quarante-trois ans de collaboration, David y signe un contrat de longue durée - il sort un nouvel album le 15 mars prochain. Et si Johnny choisit de mettre ses tournées entre les mains de Jean-Claude Camus, David, lui, confie sa carrière sur scène à une société américaine, Live Nation, cotée en bourse et gérant les Rolling Stones, Madonna, U2, ou encore Shakira ! Ce "tourneur" prendra en charge le prochain show de David, qui démarrera à Shanghai, en octobre 2010, lors de la clôture de l'Exposition universelle. Et si la carrière du fils prenait désormais celle du père en remorque, en partageant la scène ? "Aucune chance, estime l'entourage de David, il est sur une autre orbite, plus ambitieuse, à l'américaine."
L'une des données de ces semaines d'"affaire Hallyday", c'est la montée en puissance de ce garçon, longtemps dépeint comme velléitaire. Elle commence par un grand ménage dans l'entourage de ce "père hors pair", monstre sacré dont il veut désormais border la fin de carrière, à défaut de reprendre en main son destin. "David est un faux doux comme il y a des faux durs", confie un autre de ses familiers. Quand il débarque à Los Angeles, le 12 décembre, David Hallyday pense se retrouver en famille au chevet d'un père alité. Il tombe sur un nid de vautours. Sur le trajet qui le mène de l'aéroport à l'hôpital, il découvre déjà, en plein Sunset Boulevard, des affiches à l'effigie de Johnny, apposées, sans l'aval des proches, à l'initiative de Christian Audigier, un styliste français qui figure parmi les intermittents du cercle d'"amis" de la star. Quant au Cedars-Sinai, ce n'est plus un hôpital, mais un centre de presse, où les people communiquent à la place de la famille et des médecins. La chambre du malade, qui aurait dû baigner dans une atmosphère de crypte, se confond avec le carré VIP d'une boîte de nuit de Saint-Tropez, "the place to be". Lunaire, l'animateur de TF 1 Nikos Aliagas intervient au journal de 20 heures et parle d'un Hallyday "combatif" ; Patrick Bruel enchaîne les télés pour son "ami Johnny" ; Line Renaud, autoproclamée porte-parole du chanteur, déroule des communiqués au kilomètre et trouve une "bonne mine" à celui dont elle fait pour les médias un "check-up" quasi quotidien. Dans les couloirs, c'est l'embouteillage : Jean Reno, Charles Aznavour, Franck Leboeuf, Jean-Claude Darmon et d'autres se bousculent et répondent aux journalistes. Et un nouveau charter de people est prévu pour les jours suivants...
De Paris, radios et télévisions font le siège du téléphone portable du fils fraîchement débarqué. Jean-Pierre Foucault lui propose un prime time sur TF 1, Marc-Olivier Fogiel l'invite à parler sur Europe 1. Même l'exotique Pierre Botton, qui anime une émission sur une radio des Hauts-de-Seine, tente sa chance ! David Hallyday a le sentiment de toucher le fond quand Endemol, maison de production de Secret Story, l'approche pour lui proposer de partir en Afrique du Sud sitôt son père rétabli, afin de participer au prochain programme de télé-réalité de TF 1 La Ferme ! Moins de deux heures après son arrivée, le fils du rockeur exige et obtient de la direction de l'hôpital l'expulsion, illico, des importuns et le confinement de son père.
En coulisse, Sylvie Vartan, la mère de David, et Tony Scotti, son beau-père et l'une des puissances de Hollywood (il est le fondateur de l'empire audiovisuel Fremantle), veillent au grain. David et Sylvie ont toujours été acceptés par Laeticia, qui, plus qu'en épouse, "agit en chef de cabinet soucieuse des intérêts de son mari", selon un proche. David Hallyday, lors de ces heures passées au chevet paternel, s'est aussi rapproché de Laura Smet, sa demi-soeur.
Une image et un parcours parasités par l'argent
Si cesse le bal des charognards, la bataille économique continue. Alors que Michel Drucker parle d'un "clan soudé", la réalité est tout autre : on dissèque les bilans de l'"entreprise Hallyday", on calcule dédits et dividendes d'une tournée naufragée, on solde un demi-siècle de carrière. Les maisons de disques de l'artiste (Universal, propriétaire des 1 000 titres de son catalogue, et Warner, son actuelle écurie), alors que la star est toujours plongée dans le coma, s'interrogent sur la sortie d'une série de "coffrets souvenir". Et, à l'approche des fêtes, on découvre sur les chaînes françaises des spots pour quelques best of...
Jamais star française n'aura vu de son vivant l'argent parasiter à ce point son parcours et son image. Car Johnny est un flambeur capable d'acheter un avion ou un yacht sur un coup de coeur, d'offrir des voitures de luxe à ses copains comme s'il s'agissait de rasoirs jetables ou de se lancer dans l'acquisition d'un restaurant, le Balzac, ou d'une boîte de nuit, l'Amnesia (revendue depuis). Chaque fois, ses investissements s'accompagnent de rumeurs sur l'importance et l'origine des capitaux investis. Il est vrai que la "PME Hallyday" aligne quelques zéros (voir notre article) et attire depuis toujours une nébuleuse sur laquelle Johnny n'a jamais nourri d'illusions : au mieux des compagnons de route éphémères, au pire des pique-assiette.
Rien à voir avec ses fans, vestales infatigables du culte "hallydayien", Il y aura donc d'autres concerts de Johnny. Sur la pelouse des stades, on trouvera comme toujours jeunes et vieux, bobos et prolos, pour reprendre en choeur, face à leur icône en Kevlar, un Que je t'aime qui dure depuis près d'un demi-siècle. Et, dans la loge présidentielle, il y aura à coup sûr Nicolas Sarkozy. Pendant le coma du chanteur, le chef de l'Etat téléphone à maintes reprises à David Hallyday, tandis que son secrétariat particulier, éberlué, croule sous les messages de fans, qui réclament une initiative : "Que le président sauve Johnny !" Et, le 19 décembre dernier, "l'héritier Hallyday" est reçu à l'Elysée. En le quittant, le président lui répète qu'il sera toujours là pour lui. Au nom du père.
Faire le ménage dans l'entourage de ce "père hors pair"
La famille voudrait voir Johnny tourner la page Camus - et d'autres. Depuis plusieurs années, excédée par l'emprise des entourages, elle attend son heure, Sylvie Vartan et David Hallyday en tête. En mai 2009, déjà, on frôle le pugilat dans les coulisses du Stade de France, lors du premier des trois concerts de Johnny, auquel participe son fils. Dans les salons VIP, un ami d'enfance et associé de David Hallyday, Cyril Viguier, manque d'en venir aux mains avec Camus, lui reprochant de mépriser la carrière du fils de l'artiste, de le déconsidérer aux yeux du métier et de le couper de son père. Après tout, Sang pour Sang, l'album que "Hallyday junior" a signé pour "Hallyday senior", n'a-t-il pas été le plus gros succès de sa carrière ? Et David ne s'est-il pas fait un prénom en vendant, sans bruit, plus de 10 millions de disques à travers le monde ? Etonnamment, pourtant, père et fils ont toujours mené carrières à part. Quand Johnny claque avec fracas, en 2003, la porte d'Universal, après quarante-trois ans de collaboration, David y signe un contrat de longue durée - il sort un nouvel album le 15 mars prochain. Et si Johnny choisit de mettre ses tournées entre les mains de Jean-Claude Camus, David, lui, confie sa carrière sur scène à une société américaine, Live Nation, cotée en bourse et gérant les Rolling Stones, Madonna, U2, ou encore Shakira ! Ce "tourneur" prendra en charge le prochain show de David, qui démarrera à Shanghai, en octobre 2010, lors de la clôture de l'Exposition universelle. Et si la carrière du fils prenait désormais celle du père en remorque, en partageant la scène ? "Aucune chance, estime l'entourage de David, il est sur une autre orbite, plus ambitieuse, à l'américaine."
L'une des données de ces semaines d'"affaire Hallyday", c'est la montée en puissance de ce garçon, longtemps dépeint comme velléitaire. Elle commence par un grand ménage dans l'entourage de ce "père hors pair", monstre sacré dont il veut désormais border la fin de carrière, à défaut de reprendre en main son destin. "David est un faux doux comme il y a des faux durs", confie un autre de ses familiers. Quand il débarque à Los Angeles, le 12 décembre, David Hallyday pense se retrouver en famille au chevet d'un père alité. Il tombe sur un nid de vautours. Sur le trajet qui le mène de l'aéroport à l'hôpital, il découvre déjà, en plein Sunset Boulevard, des affiches à l'effigie de Johnny, apposées, sans l'aval des proches, à l'initiative de Christian Audigier, un styliste français qui figure parmi les intermittents du cercle d'"amis" de la star. Quant au Cedars-Sinai, ce n'est plus un hôpital, mais un centre de presse, où les people communiquent à la place de la famille et des médecins. La chambre du malade, qui aurait dû baigner dans une atmosphère de crypte, se confond avec le carré VIP d'une boîte de nuit de Saint-Tropez, "the place to be". Lunaire, l'animateur de TF 1 Nikos Aliagas intervient au journal de 20 heures et parle d'un Hallyday "combatif" ; Patrick Bruel enchaîne les télés pour son "ami Johnny" ; Line Renaud, autoproclamée porte-parole du chanteur, déroule des communiqués au kilomètre et trouve une "bonne mine" à celui dont elle fait pour les médias un "check-up" quasi quotidien. Dans les couloirs, c'est l'embouteillage : Jean Reno, Charles Aznavour, Franck Leboeuf, Jean-Claude Darmon et d'autres se bousculent et répondent aux journalistes. Et un nouveau charter de people est prévu pour les jours suivants...
De Paris, radios et télévisions font le siège du téléphone portable du fils fraîchement débarqué. Jean-Pierre Foucault lui propose un prime time sur TF 1, Marc-Olivier Fogiel l'invite à parler sur Europe 1. Même l'exotique Pierre Botton, qui anime une émission sur une radio des Hauts-de-Seine, tente sa chance ! David Hallyday a le sentiment de toucher le fond quand Endemol, maison de production de Secret Story, l'approche pour lui proposer de partir en Afrique du Sud sitôt son père rétabli, afin de participer au prochain programme de télé-réalité de TF 1 La Ferme ! Moins de deux heures après son arrivée, le fils du rockeur exige et obtient de la direction de l'hôpital l'expulsion, illico, des importuns et le confinement de son père.
En coulisse, Sylvie Vartan, la mère de David, et Tony Scotti, son beau-père et l'une des puissances de Hollywood (il est le fondateur de l'empire audiovisuel Fremantle), veillent au grain. David et Sylvie ont toujours été acceptés par Laeticia, qui, plus qu'en épouse, "agit en chef de cabinet soucieuse des intérêts de son mari", selon un proche. David Hallyday, lors de ces heures passées au chevet paternel, s'est aussi rapproché de Laura Smet, sa demi-soeur.
Une image et un parcours parasités par l'argent
Si cesse le bal des charognards, la bataille économique continue. Alors que Michel Drucker parle d'un "clan soudé", la réalité est tout autre : on dissèque les bilans de l'"entreprise Hallyday", on calcule dédits et dividendes d'une tournée naufragée, on solde un demi-siècle de carrière. Les maisons de disques de l'artiste (Universal, propriétaire des 1 000 titres de son catalogue, et Warner, son actuelle écurie), alors que la star est toujours plongée dans le coma, s'interrogent sur la sortie d'une série de "coffrets souvenir". Et, à l'approche des fêtes, on découvre sur les chaînes françaises des spots pour quelques best of...
Jamais star française n'aura vu de son vivant l'argent parasiter à ce point son parcours et son image. Car Johnny est un flambeur capable d'acheter un avion ou un yacht sur un coup de coeur, d'offrir des voitures de luxe à ses copains comme s'il s'agissait de rasoirs jetables ou de se lancer dans l'acquisition d'un restaurant, le Balzac, ou d'une boîte de nuit, l'Amnesia (revendue depuis). Chaque fois, ses investissements s'accompagnent de rumeurs sur l'importance et l'origine des capitaux investis. Il est vrai que la "PME Hallyday" aligne quelques zéros (voir notre article) et attire depuis toujours une nébuleuse sur laquelle Johnny n'a jamais nourri d'illusions : au mieux des compagnons de route éphémères, au pire des pique-assiette.
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