Le republicain lorrain.fr : Un fils de Johnny Hallyday à Sarrebourg ?

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Un Sarrebourgeois de 51 ans, Sébastien Guppy, prétend être le fils biologique de Johnny Hallyday, passé par Sarrebourg en 1964. Il va introduire une reconnaissance de paternité. Des millions d’euros sont en jeu.


Il y a dans le regard de Sébastien Guppy un je-ne-sais-quoi de troublant. Ce reflet clair, puissant et vif du plus célèbre chanteur français de ces six dernières décennies. Quoi sa gueule ? Qu’est ce qu’elle a sa gueule ? Qu’on le veuille ou non, ce Sarrebourgeois de 51 ans a des faux airs incontestables de Johnny Hallyday. « Mes amis me l’ont toujours dit, surtout quand je me laisse pousser la barbichette. Ce qui est fou, c’est que j’ai même fait sosie de Johnny pour le mariage de la belle-sœur. Les gens étaient bluffés ! Mais j’ai longtemps pris cette ressemblance pour un hasard… »

Ce n’est peut-être pas le cas, finalement. C’est en tout cas la thèse qu’il défend bec et ongles, s’appuyant sur un aveu tardif de sa défunte mère Astrid, décédée en 2015 à 83 ans. « Elle m’a dit, il y a trois ou quatre ans, qu’elle avait connu Johnny quand il était passé au 1er Régiment d’infanterie en 1964. Il a fait ses classes à Sarrebourg », raconte Sébastien Guppy avec la précision d’un métronome, et un accent presque belge. C’était avant le départ du chanteur pour Offenbourg en Allemagne où il a servi ensuite sous les drapeaux. Astrid était alors une pimpante serveuse de 31 ans qui, dixit son fils, « avait du succès avec les troufions… » Certains, paraît-il, mouraient d’amour enchaînés…

Johnny était-il de ceux-là ? Selon le quinquagénaire, commercial pour les brasseries Fischer, ça ne fait aucun doute. Surtout que les dates du passage de l’idole des jeunes dans le Sud-Mosellan coïncident avec celles de sa naissance. Alors peut-être a-t-il quelque chose en lui de Johnny… « Ma mère était une femme humble qui ne voulait pas me faire de complications. Mais elle m’a toujours dit que Johnny était très gentil… En plus, je ne ressemble pas du tout à mes jeunes sœurs, et encore moins à mon père. Je suis persuadé qu’elle ne voulait pas lui faire de peine. Mais maintenant, mes parents sont morts tous les deux… »
Des millions d’euros en jeu

Sébastien Guppy, sûr de son fait, a donc mis l’affaire entre les mains de Me Édouard Balik, avocat au barreau de Strasbourg. « Si la filiation entre M. Smet [le vrai nom de Johnny, NDLR] et mon client est établie, insiste l’avocat , il va donc pouvoir demander sa part de l’héritage. C’est tout l’enjeu de ce dossier. » Des sommes considérables qui donnent le tournis au Sarrebourgeois, lequel affirme avoir plutôt vécu modestement jusqu’alors. Mais il suffirait d’une étincelle pour que sa vie bascule… « Je ne suis pas porté sur l’argent, ni ma mère qui ne m’a presque rien légué. Mais je veux surtout que la vérité soit rétablie. » Tout au plus avoue-t-il rêver d’une Bugatti ou de vacances à Saint-Barth. Où Johnny possède d’ailleurs une maison…

Me Balik doit déposer aujourd’hui une demande d’établissement de paternité au tribunal de grande instance de Sarreguemines qui devrait bientôt la transmettre en Californie où vit Johnny. L’avocat du rocker et son agent, quant à eux, se sont refusés à tout commentaire.